Isabelle Berrebi-Hoffmann est sociologue, chercheure au CNRS au sein du LISE (Laboratoire Interdisciplinaire pour la Sociologie Economique), laboratoire qu’elle a dirigé entre 2008- 2013 Ses dernières recherches l’ont menée dans l’éco-système collaboratif du grand Boston, aux Etats-Unis, où, lors d’un séjour invité de deux années à l’université d’Harvard, elle s’est intéressée à l’émergence des Fablabs et du mouvement Maker, ainsi qu’aux « Ethic initiatives » sur l’intelligence artificielle .
Isabelle Berrebi-Hoffman nous invite à penser le futur du travail à travers les mondes sociaux et les cultures émergentes qui le transforment. Elle inscrit les mouvements makers dans des processus sociologiques longs, et une réaction à la standardisation puis à la consommation de masse.
Elle nous invite ainsi nous projeter dans une histoire qui est à la fois une histoire intime et une histoire des systèmes productifs qui transforment les individus et les communautés.
Si l’on parle des futurs du travail depuis 40 ans, les expériences récentes, comme la création du « mak air », modèle libre de respirateur imprimable en 3D, destiné aux patients atteints du covid 19 pourrait être des mises à l’épreuves concrètes de ces futurs du travail qui posent de nombreuses questions notamment du point de vue du droit et des institutions.
Les questions des participant·e·s :
16 : 07 – Le cdi collectif ? comment ça fonctionne ?
18 : 53 – Quelles est votre perception du salaire à vie, revenu de base, par rapport à ces nouvelles formes de rémunération du travail ?
20 : 19 – N’y a-t-il pas plutôt à rapprocher les makers des droits d’auteurs en tant que créations utiles reconnues par la collectivité, plutôt qu’un cdi parcellisé ?
22 : 44 – Devenir maker est-ce vraiment accessible à tous ?
25 : 45 – Il existe tout de même de grandes limites technique aux technologies des makers, je pense notamment à la chaudronnerie, qui demande un gros outillage en soudure, comment faire cohabiter deux types de rémunérations ou d’institutions ?
29 : 22 – Est-ce qu’il n’y aurait pas une démarche d’intérêt général à la base qui serait assimilable à une démarche associative ou collaborative, voir un laboratoire ?
33: 15 – Que pensez-vous du développent des tiers lieux universitaires ? La philosophie des maker space repose sur le fait que l’espace soit ouvert à tous, or les locaux des universités ne le sont pas toujours, est ce que ça ne pose pas de problème vis-à-vis de l’usage du terme « tiers lieu » ?
36 : 10 – A partir de vos recherches, quelles histoires pourriez-vous imaginer ?