Les lauréats

 
 
 
 
 

Le 15 juin, vous avez été 266 à nous envoyer votre dossier. Des scénarios qui nous ont permis de nous projeter vers un futur désirable et optimiste.

La sélection des projets retenus a été réalisée par un jury de professionnels du monde du cinéma et des sciences. Les choix qui ont été faits ont privilégié les projections scénaristiques possiblement réalistes, crédibles et cinématographiquement singulières ainsi qu’un éventail de sujets représentatifs des sujets abordés lors des conférences proposées.

Nous remercions chacun d’entre vous pour votre participation, votre créativité, votre travail et votre enthousiasme.

Voici les 10 dossiers lauréats sélectionnés par notre jury :

 

“Nique le privé !” de Raphaël Daniel.

France, 2045, les terres arables sont stériles et une terrible crise alimentaire ravage le pays. Dans ce contexte difficile, les terres privées encore cultivables doivent être récupérées et transformées en oasis autonomes et fertiles pour le bien commun. Ulysse Bertoli est un agent du gouvernement chargé de récupérer un de ces terrains. Mais la propriétaire des lieux, Alexandra Delpech, qui y a construit sa maison super connectée, n’entend pas se laisser faire facilement.

“Nique le privé !” est l’histoire de deux mondes et deux cultures qui s’opposent : le privé et les communs ; ceux qui s’adaptent et ceux qui vivent dans le passé. Ces deux cultures sont incarnées par des personnages, Alexandra face à Bertoli; des espaces, d’un côté la maison, de l’autre l’oasis; et des styles de vie : simple contre super connectée.

 

“Mauvaise graine” de Nadège Herrygers.

 Arthur, 19 ans, vit dans l’immeuble d’une cité avec sa mère et sa grand-mère. Il s’adonne à un trafic illégal. Suivit de près par la police, il doit rester constamment prudent. Un jour, il décide de confier à Sadia, sa petite copine, son secret. Il l’emmène dans une cache de la cave de son immeuble où il cultive sa marchandise…

“Mauvaise graine” met en lumière les abus des lobbies des semences et des graines desquels dépendent parfois des pays tout entiers, et dénonce l’absurdité de la prohibition de la cultivation de certaines sous-espèces de fruits, légumes et plantes.

 

“Z.A.R.” de Léo Blandino.

 Sivens et Klampio sont deux militaires en charge de la protection de la Zone à Réparer du Cap d’Agde, où l’armée s’assure que la biodiversité s’y régénère. Seule une poignée de scientifiques a l’autorisation d’y séjourner pour observer l’évolution de ces écosystèmes marins et terrestres en soin intensif. Mais malgré l’onirisme qui se dégage de ce lieu préservé, quelque chose arrivant du large de la Méditerranée va révéler une vérité taboue sur la présence de Sivens et Klampio dans la ZAR.

Le Cap d’Agde a subi, au cours des décennies, bien des changements depuis le début de l’exploitation de son potentiel touristique. Bétonnage, tourisme de masse, pollution, destruction de l’écosystème. C’est dans ce contexte que “Z.A.R.” imagine les conséquences de l’anthropocène et les méthodes déployées pour s’adapter aux dégâts que cette période aura provoqués.

 

“Le phasme et l’ortie” de Louis Faury.

 Juin 2062. La ferme biologique de «L’aiguille» est en effervescence. La Saint-Jean approche et annonce comme chaque année la fin du service écologique obligatoire. Mais la panne d’un tracteur va mettre en péril l’organisation de la fête qui approche.

Le phasme et l’ortie est un film conçu comme une photographie qui fait le point sur l’histoire simple, mais universelle d’un premier amour de jeunesse, avec la vision d’un futur optimiste en arrière-plan.

 

“Eden” de Olivier Perrier.

 A la mort de son mari, Emma et ses deux fils Noé et Antoine emménagent dans une tour végétale conçue pour être durable et autosuffisante. Alors que Noé semble parfaitement s’adapter, Antoine a plus de mal à faire face à sa nouvelle vie. Emma et sa famille rencontrent alors Margot, jeune jardinière qui s’occupe d’un potager au sommet de la tour qui va les accompagner dans ce nouvel endroit.

“Eden” décrit un futur à la fois réaliste et beau. Il dépeint la tour végétale comme une sorte de société miniature dans laquelle les habitants et les travailleurs sont interdépendants. Leur but commun est de parvenir à une amélioration des conditions de vie de l’être humain qui ne soit pas destructrice mais protectrice de l’environnement, par la maîtrise des dépenses énergétiques de l’immeuble et la production agro-alimentaire partielle sur le site.

 

“Bolide” de Juliette Gilot.

Après une chaude journée de juin 2026 passée en cours ou à dealer, Saadia, Charly et Fati se reposent en regardant “Retour vers le Futur”. Soudain, Saadia a une épiphanie : et si en réalité le futur était un retour vers le passé ? Elle décide de troquer son scooter pour un cheval de trait qu’elle appelle “Bolide”.

“Bolide” a pour but de mettre en avant le pouvoir que les individus peuvent avoir quand ils sont soutenus par le collectif et les changements que cette collaboration peut déclencher au sein de leur communauté.

 

“Palissade” de Pierrick Chopin.

2040. Jeanne, une quarantenaire vivant en ermite dans une maison en lisière de forêt, peut compter sur sa chère palissade en bois pour la couper du monde extérieur. Mais une nuit, elle reçoit la visite d’un vieux sanglier qui dévaste sa clôture et son jardin. Pour le repousser, Jeanne fait feu mais se trompe de cible. Elle manque de tuer Chris, un éco-médiateur alors en mission de pistage dans la forêt…

“Palissade” imagine le développement d’une profession aujourd’hui embryonnaire, celle d’éco-médiateur de la faune sauvage. Une sorte de diplomate inter-espèces qui a pour rôle d’organiser au mieux la cohabitation des humains avec les autres espèces.

 

“Sauvage” de Nicolas Devienne et Matthieu Crouzet.

En 2043, Mélissa, une « glaneuse » de plastiques flottants, accompagnée de son chien Cham, parcourt la mer Méditerranée sur son voilier intelligent le « Rainbow ». Alors qu’elle remonte un filet de déchets, elle sauve un singe de la noyade. Elle décide de le garder et le baptise Jériko. Grâce à une puce implantée dans son bras, Mélissa comprend que Jériko est un singe ouvrier, dressé pour travailler en usine sur le littoral.

“Sauvage” intègre trois thématiques principales : la pollution plastique, le dérèglement des écosystèmes marins et le lien entre l’Homme et la nature, notamment dans les relations qu’il entretient avec les animaux.

 

“Kenavo Mammig” de Maël Caradec.

 France, 2030. La loi interdit les déplacements à plus de 100 kilomètres de son domicile pour réduire l’empreinte écologique des citoyens. Erwan vit en Bretagne mais veut rejoindre son copain, Milan qui habite dans le sud de la France. Malgré l’interdiction et la réticence de sa mère, tous les deux vont tenter de rejoindre le sud à bord d’un van électrique.

“Kenavo Mammig” est un road movie à travers un paysage en pleine transition écologique dans un monde où tout le monde est hyper connecté mais aussi éloigné les uns des autres.

 

“Carné.es” de Léo Deschênes et Marion Moneuse.

 Sébastien, boucher dans une petite ville, officie depuis une douzaine d’années jusqu’à ce qu’un projet de loi visant à interdire le commerce de chair animale l’oblige à fermer boutique. Décidé à continuer d’exercer son métier, il prend la route avec la ferme intention d’ouvrir une nouvelle boucherie dans un pays voisin. Son chemin, rythmé par les passions que déchaîne cette décision politique, va finalement l’aider à opérer sa propre transition.

 

Merci à toutes et à tous d’avoir participé et félicitations à nos dix lauréats. Que vous l’ayez emporté ou non, ne vous arrêtez jamais de créer et d’imaginer nos sociétés futures, après tout c’est ainsi qu’on s’adapte.

Nous vous invitons à poursuivre votre démarche de sensibilisation auprès de la Fabrique des Récits. Ce collectif, lancé par Sparknews en mars 2020, rassemble des créatifs de tous horizons et a pour vocation d’accompagner vos réflexions sur ces enjeux environnementaux et sociaux, dans le but de promouvoir un futur plus juste et plus responsable. Vous pourrez ainsi rencontrer des experts de ces sujets et des acteurs de terrain lors d’événements thématiques réguliers, et développer vos compétences personnelles au sein d’un collectif positif et enthousiaste.

Pour plus d’informations, vous pouvez contacter Caroline de Chantérac : cdechanterac@sparknews.com

 


Références